Le Piano

Mécanique.

Le clavier embrasse l'étendue de sept octaves plus quelques notes, la plus grande après celle de l'orgue. Le clavier est fait de touches blanches pour les notes diatoniques et de touches noires pour certaines altérations, l'ensemble étant accordé chromatiquement suivant le tempérament égal. Chaque touche agit par l'intermédiaire d'un levier sur le Mécanisme du pianomarteau qui frappe les cordes. Chaque note a trois cordes dans le registre aigu, une ou deux dans le grave. Un échappement à ressort rejette le marteau en arrière dès qu'il a frappé les cordes. Un étouffoir retombe sur ces dernières lorsque l'exécutant lâche la touche. Le double échappement, créé par Sébastien Érard en 1822, permet la répétition très rapide des notes, offrant de nouvelles possibilités à la virtuosité. Deux ou trois pédales agissent sur le timbre et le volume.

Parmi les grands facteurs de piano, on peut citer plus particulièrement Érard (privilège accordé par Louis XVI en 1785), Pleyel et Gaveau pour la France ; Bechstein et Pape en Allemagne, ainsi que Steinweg qui émigra en 1850 aux États-Unis et américanisa son nom en Steinway ; Yamaha au Japon.

 

La technique et la sonorité du piano n'ont cessé de se perfectionner au gré des exigences des compositeurs, des interprètes et des facteurs. Si les romantiques lui firent jouer tant le rôle d'un confident que celui d'un orchestre, le XXe siècle chercha à mettre en valeur sa dimension percussive (Béla Bartók, Arnold Schönberg) et mena des recherches sur le timbre (piano préparé de John Cage). Le piano électrique reproduit un son proche du piano acoustique, soit en conservant le principe des cordes frappées - dont le son est alors capté par des micros, sans caisse de résonance -, soit par une reproduction synthétique et analogique du piano acoustique.