DE L'ELECTRICITE A PARTIR DU SOLEIL ...
l'énergie solaire, des informations et des réalisations

INTRODUCTION

Face aux prévisions d’épuisement inéluctable des ressources mondiales en énergie fossile (pétrole, gaz, charbon...), en énergie d’origine thermonucléaire (uranium, plutonium...), face aux multiples crises pétrolières, économiques, aux changements climatiques dus à l’effet de serre, la science s’est tout naturellement intéressée aux ressources dites " renouvelables " et notamment vers la plus ancienne, le soleil, qui déverse chaque jour l’équivalent de 100 000 milliards de TEP (tonnes équivalent pétrole). Cette valeur est à comparer aux 9,58 milliards de TEP que représente la consommation annuelle mondiale en énergie primaire (1998) (8).

Considéré dans l’Antiquité comme un dieu, le soleil est aujourd’hui réduit au statut d’énergie, une énergie qu’il nous faut apprendre à capter, à transformer, à stocker... capter cette énergie solaire et la transformer directement en électricité par effet photovoltaïque est une alternative.

Quelques dates importantes dans l’histoire du photovoltaïque :

1839 : Le physicien français Edmond Beckerel découvre l’effet photovoltaïque.

1875 : Werner Von Siemens expose devant l’Académie des Sciences de Berlin un article sur l’effet photovoltaïque dans les semi-conducteurs. Mais jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, le phénomène reste encore une curiosité de laboratoire.

1954 : Trois chercheurs américains, Chapin, Pearson et Prince, mettent au point une cellule photovoltaïque à haut rendement au moment où l’industrie spatiale naissante cherche des solutions nouvelles pour alimenter ses satellites.

1958 : Une cellule avec un rendement de 9 % est mise au point. Les premiers satellites alimentés par des cellules solaires sont envoyés dans l’espace.

1973 : La première maison alimentée par des cellules photovoltaïques est construite à l’Université de Delaware.

1983 : La première voiture alimentée par énergie photovoltaïque parcourt une distance de 4 000 km en Australie.


Nous décrirons successivement dans les pages qui suivent :

·         les principes de base qui régissent le fonctionnement de la cellule photovoltaïque (PV) et plus particulièrement de la cellule photovoltaïque à base de silicium,

  • les modes de fabrication des cellules photovoltaïques,
  • les modes de fabrication des cellules photovoltaïques et le marché.

Le lecteur trouvera également :

  • un glossaire,
  • la bibliographie,
  • quelques pages questions / réponses FAQ (fréquent asked questions) très souvent posées concernant l'électricité solaire.

Ces pages ne sont en aucun cas un document scientifique fondamental mais plutôt un document de vulgarisation et de " premier contact " avec l’effet photovoltaïque.

 

 

Les cellules photovoltaïques

L’effet photovoltaïque

Lorsqu’un matériau est exposé à la lumière du soleil, les atomes exposés au rayonnement sont " bombardés " par les photons constituant la lumière; sous l’action de ce bombardement, les électrons des couches électroniques supérieures (appelés électrons des couches de valence) ont tendance à être " arrachés / décrochés " :
si l’électron revient à son état initial, l’agitation de l’électron se traduit par un échauffement du matériau. L’énergie cinétique du photon est transformée en énergie thermique.
par contre, dans les cellules photovoltaïques, une partie des électrons ne revient pas à son état initial. Les électrons " décrochés " créent une tension électrique continue faible.
Une partie de l’énergie cinétique des photons est ainsi directement transformée en énergie électrique : c’est l’effet photovoltaïque.

L’effet photovoltaïque constitue la conversion directe de l'énergie du rayonnement solaire en énergie électrique. Le terme photovoltaïque vient du grec " phos, photos " qui désigne la lumière et de " voltaïque ", mot dérivé du physicien italien Alessandro VOLTA, connu pour ses travaux sur l’électricité.


Le principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque au silicium

Source non précisée

Figure 1 - Une cellule photovoltaïque

Phographie 1 - Une cellule photovoltaïque

Dès qu’elle est éclairée, une cellule photovoltaïque, appelée également photopile, génère un courant électrique continu à ses bornes, sous une tension électrique. Son principe de fonctionnement (illustré ci-dessous) est simple : il consiste à convertir l'énergie cinétique des photons (particules de lumière par exemple composant du rayonnement solaire) en énergie électrique (Schéma 1 - Principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque).

Source (14)

Schéma 1 - Principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïqu

Schéma 1 - Principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque

En première approximation, on peut considérer ce système comme un générateur de courant continu. Il convient de noter que ce générateur ne possède aucune pièce mobile.

 

 

 

Les cellules photovoltaïques (PV) sont réalisées à partir de matériaux semi-conducteurs, et en particulier le silicium à partir duquel la majorité des cellules PV sont fabriquées (99 % des cellules fabriquées en 2001) (6).

Source (71)

Figure 2 - Les différents types de cellules PV

Figure 1 - Les différents types de cellules PV

Le silicium est l’un des éléments les plus abondants sur la planète Terre : il représente 28 % de l’écorce terrestre (44 et 61). Il n’est pas présent à l’état pur mais, par exemple, sous forme de sable siliceux. Il est parfaitement homogène (isotrope), stable et non toxique. Le silicium est obtenu par purification (par exemple par centrifugation en fusion sous vide) d'un lingot de silicium provenant de la fonderie.

Dans un matériau semi-conducteur, la situation électrique est intermédiaire entre un isolant électrique et un conducteur électrique : les électrons de valence ne peuvent circuler que si on leur apporte une énergie pour les libérer de leurs atomes (énergie solaire par exemple), c’est à dire que le matériau semi-conducteur devient conducteur seulement si on lui apporte de l’énergie.


 

Source (61)

Schéma 2 - Représentation d’une photopile en silicium parfait

Schéma 2 - Représentation d’une photopile en silicium parfait

Les électrons tournent autour des noyaux, dans la cellule photovoltaïque, sous l’effet de la lumière, les électrons de la couche supérieure des atomes sont " arrachés " sous l’action du choc d’un photon lumineux (cf. Schéma 2). Les électrons " décrochés " des atomes créent ainsi un courant continu directement utilisable aux bornes de la cellule, sous une tension électrique continue (tension de circuit ouvert de l’ordre de 0,4 à 0,6 Volt pour les cellules photovoltaïques au silicium monocristallin, dans des conditions de fonctionnement standards (STC).

Le fonctionnement des cellules photovoltaïques au silicium repose sur les propriétés électroniques de ce matériau, dont les atomes sont parfaitement rangés en lignes et en colonnes et liés les uns aux autres par quatre paires d’électrons périphériques : le silicium est dit tétravalent.

En outre, on améliore sa conduction en dopant ce cristal, c'est-à-dire en ajoutant, dans le réseau cristallin, des atomes étrangers (impuretés) de même taille, en petit nombre, qui possèdent un nombre d’électrons périphériques juste inférieur ou juste supérieur aux 4 électrons de valence du silicium.

Pour expliquer ce phénomène, nous avons reproduit une partie d’un site Internet (http: / / www.bonhomme-gildas.fr).

 

 

 

 

 

 

Le modèle des bandes d’énergie :

Pour des atomes à 4 électrons de valence (structure en ns² np²) tel que le silicium ou le carbone, on a deux ensembles de niveaux d’énergies très proches les uns des autres. Ces deux ensembles forment deux bandes d’énergie : une bande liante contenant 2 n niveaux (pouvant recevoir 4 n électrons) et une bande anti-liante à 2 n niveaux également :

Source (61)

 

Schéma 3

Bande de conduction vide (bande non saturée en électrons).

Eg

Bande de valence (saturée à 4 n électrons).

Schéma 3

 

 

Source (61)

Schéma 4

Schéma 4

Eg est la valeur de l’écart entre les 2 bandes (gap). Les isolants correspondent à Eg > 5 eV et les semi-conducteurs à Eg < 5 eV. En effet, si Eg n’est pas trop grand et si un photon est absorbé par le matériau (ou si la température augmente) un électron peut " sauter " la bande d’énergie Eg et " peupler " la bande de conduction.


 

Source (66)

Figure 2 - Efficacité en fonction des gap (Eg) pour différents types de semi conducteurs (courbe verte)

Schéma 3

Une autre description du fonctionnement d'une cellule photovoltaïque

Schéma du fonctionnement d’une cellule photovoltaïque

Le silicium a été choisi pour réaliser les cellules solaires photovoltaïques pour ses propriétés électroniques, caractérisées par la présence de quatre électrons sur sa couche périphérique (colonne IV du tableau de Mendeleiev). Dans le silicium solide, chaque atome est lié à quatre voisins, et tous les électrons de la couche périphérique participent aux liaisons. Si un atome de silicium est remplacé par un atome de la colonne V (phosphore par exemple), un des électrons ne participe pas aux liaisons ; il peut donc se déplacer dans le réseau. Il y a conduction par un électron, et le semiconducteur est dit dopé de type n. Si au contraire un atome de silicium est remplacé par un atome de la colonne III (bore par exemple), il manque un électron pour réaliser toutes les liaisons, et un électron peut venir combler ce manque. On dit alors qu'il y a conduction par un trou, et le semiconducteur est dit dopé de type p. Les atomes tels que le bore ou le phosphore sont des dopants du silicium.

Lorsqu'un semiconducteur de type n est mis en contact avec un semiconducteur de type p, les électrons en excès dans le matériau n diffusent dans le matériau p. La zone initialement dopée n devient chargée positivement, et la zone initialement dopée p devient chargée négativement. Il se crée donc un champ électrique entre les zones n et p, qui tend à repousser les électrons dans la zone n et un équilibre s'établit. Une jonction a été créée, et en ajoutant des contacts métalliques sur les zones n et p, c'est une diode qui est obtenue.
Lorsque cette diode est éclairée, les photons sont absorbés par le matériau et chaque photon donne naissance à un électron et un trou (on parle de paire électron-trou). La jonction de la diode sépare les électrons et les trous, donnant naissance à une différence de potentiel entre les contacts n et p, et un courant circule si une résistance est placée entre les contacts de la diode

Le dopage d’une cellule PV au silicium

En quittant la bande
de valence, l’électron
 laisse un " trou " qui va se comporter comme une charge positive, et qui va se

recombiner avec le premier électron qu’il rencontrera. Il suffit donc de créer un champ électrique qui sépare les électrons des trous afin d’éviter qu’ils se recombinent, ce qui a également pour effet de créer un courant électrique.

L’un des moyens le plus employés généralement est de créer une jonction " P-N ", obtenue en " dopant " le semi-conducteur, c’est à dire en y introduisant de faibles quantités d’un autre matériau appelé impureté :

 

 

si les atomes d’un matériau tel que le phosphore contiennent plus d’électrons que le matériau semi-conducteur avec lequel il sera mélangé et qu’il dopera, le semi conducteur dopé contiendra des électrons libres en excès : il sera dit de type " N ". Le dopage " N " consiste donc par exemple à ajouter au semi-conducteur des atomes possédant 5 électrons périphériques (phosphore par exemple). Quatre de ces électrons vont participer à la structure et un électron supplémentaire va se retrouver libre et pouvoir se déplacer. Ce sont des porteurs de charges mobiles. Ce dopage se fait sur la face avant exposée à la lumière ;

si, au contraire, les atomes d’impureté - bore par exemple - contiennent moins d’électrons que le matériau semi-conducteur avec lequel il sera mélangé et qu’il dopera .(comme le bore), le semi conducteur dopé sera déficitaire en électrons : il sera dit de type " P ". Le dopage " P " consiste donc par exemple à ajouter au silicium des atomes possédant 3 électrons de valence (bore par exemple). Ceux-ci participent à la structure, mais un " trou " est créé par chaque atome étranger puisqu’il lui manque un électron périphérique. Ce dopage se fait sur la face arrière du semi-conducteur.

En " liant " solidairement un cristal N et un cristal P, on crée une jonction P-N, au sein de laquelle il est possible de faire apparaître un champ électrique interne pour entraîner vers le circuit extérieur les charges électriques libérées sous illumination. Ainsi, sous l’action du choc du photon, l’électron en excès sur l’atome d’impureté N est arraché, créant un " trou électronique " (cf. Schéma 2).

L’électron arraché est capté naturellement par l’atome d’impureté P qui est déficitaire en électrons, créant ainsi une " bosse électronique ". La liaison est alors devenue instable électroniquement et aura tendance à revenir à son état d’équilibre électronique initial - le " trou " précédemment créé sera comblé par un électron et ainsi de suite, créant donc une circulation d’électrons, et donc un courant électrique (cf. Schéma 5).


La technologie d’une cellule PV

Description d'une cellule PV

Les technologies utilisées par les différents fabricants varient, mais les caractéristiques de base des composants d’une cellule sont les mêmes.

Source Ecosystemes

Source Photowatt

Schéma 5 - Schéma de description d’une cellule photovoltaïque

Photographie 1 - Photographie d’une cellule photovoltaïque polycristalline

Schéma 5 - Schéma de description d’une cellule photovoltaïque

Photographie 2 - Photographie d’une cellule photovoltaïque polycristalline

Pratiquement, la cellule PV est composée de plusieurs couches minces (Schéma 5 - Schéma de description d’une cellule photovoltaïque) à savoir :

  • une couche "anti-reflet" sur la face avant dont le but est de faciliter au maximum la pénétration d’un maximum de photons à travers la surface et de réduire les pertes par réflexion ;
  • une grille conductrice avant " collectrice des électrons " qui doit également être liée au silicium et ne pas être sensible à la corrosion ;
  • une couche dopée N avec porteurs de charge libres négatifs (électrons) ;
  • une couche dopée P avec porteurs de charge positifs (trous) ;
  • une surface de contact conductrice en métal " collectrice des électrons ", ayant une bonne conductivité ainsi qu'un bon accrochage sur le silicium ;






Remarques :

Afin que la collecte des électrons soit la meilleure possible, il conviendra de réaliser une " grille collectrice avant " sur la couche N la plus dense possible, ce qui aura pour effet de couvrir la couche réceptrice et donc de réduire la surface de la couche N et ainsi de réduire d'autant la quantité des photons frappant la cellule PV, et donc la production d’électricité. Le meilleur compromis entre les deux contraintes est de laisser passer la lumière en déposant l'électrode avant sous la forme d’un peigne aussi serré que possible.

Les caractéristiques énergétiques d’une cellule PV

Comme dans tous les systèmes énergétiques, l’énergie disponible aux bornes d’une cellule PV est fonction de l’énergie entrante et des pertes, ce que l’on peut écrire de la manière suivante :

E électrique = E lumineuse - P thermique          (Equation 1)

Avec :

Eélectrique : L’énergie disponible aux bornes de la cellule PV (tensioncourant).

Elumineuse : L’énergie incidente (flux lumineux).

Pthermique : les pertes thermiques (par convection, rayonnement et conduction).

Le rendement d’une cellule PV

Le rendement d'une photopile est le rapport entre l'énergie électrique (Wh ou J) qu'elle fournit et l'énergie du rayonnement (visible ou invisible à l’œil, lumineux ou solaire) (Wh ou J) reçue ou incidente, c’est à dire le rapport :

  = E électrique / E lumineuse         (Equation 2)

L'énergie électrique disponible aux bornes d’une cellule photovoltaïque est fonction des caractéristiques du type de rayonnement - de la répartition spectrale, de l’angle d’incidence - de la quantité d'énergie reçue, de la surface de la cellule, de ses caractéristiques dimensionnelles, de la forme de la cellule, et des conditions ambiantes de fonctionnement de la cellule PV (température de l’environnement, vitesse du vent …).

En pratique, les cellules photovoltaïques ne transforment qu’une partie de l’énergie incidente en électricité. La cellule PV, comme l’œil, n’utilise pas la totalité du spectre solaire de plus, une grande partie n’est pas utilisée et est transformée en chaleur. Nous décrivons ci-après le rôle, l’importance et l’influence des paramètres intervenant dans le fonctionnement d’une cellule PV.

La réponse spectrale

Comme l’œil, une cellule photovoltaïque (PV) n'utilise pas indifféremment toutes les longueurs d'onde du spectre solaire. On appelle réponse spectrale d’une cellule photovoltaïque l'efficacité avec laquelle elle transforme l’énergie d’un rayonnement d’une certaine longueur d'onde en énergie électrique. Cette efficacité dépend essentiellement des caractéristiques du matériau constituant la cellule PV.

Source Ecosystemes

Schéma 6 – Réponse spectrale d’une cellule PV au silicium comparée au rayonnement solaire au sol

Figure 3 – Réponse spectrale d’une cellule PV au silicium comparée au rayonnement solaire au sol

Ainsi, lorsqu'une cellule PV est soumise au rayonnement solaire, seule une partie du rayonnement solaire sera transformée en électricité. Le rayonnement solaire est réparti sur une plage de longueurs d'onde débutant en deçà de l'ultraviolet (longueurs d'onde inférieures à 0,4 microns) et s’étendant au delà de l’infrarouge (longueurs d'onde supérieures à 0,7 microns). L'œil n'est sensible qu'aux longueurs d'onde comprises entre ces deux valeurs. Comme l'œil la cellule n'est sensible qu’a une partie du rayonnement solaire - celle comprise entre 0,35 et 1,1 microns - partie du rayonnement solaire essentiellement visible, et une partie du rayonnement ultraviolet (de 0,35 à 0,4 µm) et du rayonnement infrarouge (de 0,7 à 1,1 µm).


 


Source Emcore

Schéma 7 – Réponse spectrale d’une cellule PV couches minces

Figure 4 – Réponse spectrale d’une cellule PV couches minces en fonction de la longeur d'onde du rayonnement incident

Cette sélection des longueurs d’onde s’explique par le fait que le photon doit avoir suffisamment d'énergie pour arracher un électron.

Bien que le photon ait par définition une masse nulle, il a cependant une énergie : une énergie cinétique. Cette énergie (l’énergie de rayonnement) est de la forme :

E = h .               (Equation 3)

E (J) Joule : Energie cinétique d’un photon de longueur d’onde 

h = 6,626 . 10-34 J . s : Constante de Planck

 (Hz) Hertz : Fréquence du rayonnement, liée à la longueur d'onde  par la relation suivante :

  .   = c             (Equation 4)

c (m / s) = 3 . 108 m / s : Célérité de la lumière dans le vide.

E = h . c /               (Equation 5)

L’énergie d’arrachement des électrons est donc inversement proportionnelle à la longueur d’onde du photon.

Pour qu'un électron lié à son atome (bande de valence) devienne libre dans un semi-conducteur et participe à la conduction du courant, il faut lui fournir une énergie minimum pour qu'il puisse atteindre les niveaux énergétiques supérieurs (bande de conduction).



 

C'est l'énergie du "band gap", Eg, en électronvolt (eV) (1 eV = 160,217 . 10-21 Joule = 44,505 . 10-24 Wh). Cette valeur seuil est propre à chaque matériau semi-conducteur et s’étend de 1,0 à 1,8 eV pour les applications photovoltaïques. Elle est de 1,1 eV (1,76 . 10-19 Joules) pour le silicium cristallin (c-Si), et de 1,7 eV (2,72 . 10-19 Joule) pour le silicium amorphe (a-Si). Ainsi, pour pouvoir générer de l'électricitéles , les photons doivent avoir suffisamment d'énergie pour " décrocher " un électron de la couche " N ".

Dans le cas du silicium, l'énergie minimum nécessaire correspond à l’énergie de photons ayant une longueur d'onde inférieure à 1,1  m.

En conséquence, les photons de grandes longueurs d'onde ( > 1,1  m pour le silicium), peu énergétiques, " décrochent " peu d’électrons et sont donc peu générateurs d’électricité et peu efficaces et donc inutilisables. Par contre, si la longueur d'onde du photon est très courte ( < 0,4  m), l'énergie du photon associée est très grande et il sera absorbé près de la surface dans une région perturbée, peu propice à la création, au " déplacement " d'électrons.

C’est la raison pour laquelle la cellule PV en silicium de votre calculatrice, dont l’efficacité est meilleure avec un rayonnement de courte longueur d’onde est plus sensible - (fonctionne mieux) - en extérieur avec la lumière solaire riche, en rayonnement de courte longueur d’onde, qu’en intérieur avec la lumière artificielle, riche en rayonnement infrarouge de grande longueur d’onde.

De plus, il faut noter que le photon ne cède sous forme électrique qu’une fraction de son énergie cinétique, l'énergie nécessaire à la libération d'un électron, le reste étant dissipé sous forme de chaleur. Ainsi une part importante de l'énergie des photons de courte longueur d'onde est perdue en chaleur dans la cellule PV.


En conclusion, il est intéressant de comparer les rendements des différentes technologies qui existent actuellement (6).

Type de cellule

Rendement des cellules PV

Domaines d’applications

 

théorique

en laboratoire

disponibles

 

Si mono

(silicium monocristallin)

27,0 %

24,7 %

14,0-16,0 %

Modules de grandes dimensions pour toits et façades, appareils de faibles puissances, espace (satellites)

Si poly

(silicium polycristallin)

27,0 %

19,8 %

12,0-14,0 %

Modules de grandes dimensions pour toits et façades, générateurs de toutes tailles (reliés réseau ou sites isolés)

Si a

(silicium amorphe)

25,0 %

13,0 %

6,0-8,0 %

Appareils de faible puissance production d’énergie embarquée (calculatrice montres...) modules de grandes dimensions (intégration dans le bâtiment)

GaAs

29,0 %

27,5 %

18,0-20,0 %

Systèmes de concentrateur, espace (satellites).

CIGS

27,5 %

18,2 %

10,0-12,0 %

Appareils de faibles puissances, modules de grandes dimensions (intégration dans le bâtiment)

CdTe

28,5 %

16,0 %

8,0 %

Modules de grandes dimensions (intégrations dans le bâtiment)

Si ruban

(silicium en ruban)

27,0 %

27,0 %

9,0-11,0 %

Module non spécifique

Tableau 1 - Rendement énergétique des différents types de cellules photovoltaïques (6)

Les différences de rendement sont dues essentiellement aux structures internes des matériaux utilisés pour les différents types de cellules photovoltaïques et à leurs caractéristiques intrinsèques. Les rendements indiqués dans ce tableau correspondent très certainement à des conditions de fonctionnement standard en laboratoire (STC) c’est-à-dire une répartition du rayonnement de type solaire AM = 1,5, un rayonnement incident normal sur la cellule PV de 1 000 W / m², et une température de cellule à + 25 °C plus ou moins 2°C, la vitesse de l’air circulant autour de la cellule - environ à 2 m / s - n’est pas précisée car elle est prise en compte dans la température de la cellule.

La figure suivant montre l’évolution des rendements au cours des dernières années :

Source (71)

Figure 5 – Evolution des rendements des différents types de cellules et moduels PV entre 1982 et 1996

Figure 5 – Evolution des rendements des différents types de cellules et moduels PV entre 1982 et 1996

 

Les caractéristiques électriques d’une cellule PV

La courbe courant-tension d’une cellule PV

La courbe caractéristique d'une cellule PV représente la variation du courant qu'elle produit en fonction de la tension aux bornes de la cellule PV depuis le court-circuit (tension nulle correspondant au courant maximum produit) jusqu'au circuit ouvert (courant nul pour une tension maximale aux bornes de la cellule).

Cette courbe est établie dans des conditions ambiantes de fonctionnement données (répartition du rayonnement donnée, rayonnement donné, cellule PV à une température donnée, air ambiant circulant à une vitesse donnée). En effet, le fonctionnement des cellules photovoltaïques dépend des conditions d’ensoleillement et de température à la surface de la cellule. Ainsi, chaque courbe courant-tension correspond à des conditions spécifiques de fonctionnement. Si par exemple la température de la surface évolue, la courbe n’est plus la même.

Nous verrons par la suite l’influence de la température et de l’ensoleillement sur la courbe courant-tension.

Source Ecosystemes

Figure 5 – Caractéristiques I = f(V) d’une cellule PV au silicium

Figure 6 – Caractéristiques I = f(V) d’une cellule PV au silicium

 

Source Ecosystemes

Figure 5 – Caractéristiques I = f(V) d’une cellule PV au silicium

Figure 7 – Caractéristiques I = f(V) d’une cellule PV au silicium

Tension de circuit ouvert VCO (pour ICO = 0) :

Elle est fonction des caractéristiques de la jonction électronique et des matériaux. Pour une cellule donnée, elle ne varie presque pas avec l'intensité lumineuse, au moins pour des éclairements supérieurs à 100 W / m2 (ce qui correspond au rayonnement solaire sur terre d’une journée très couverte). On l’obtient en branchant directement un voltmètre aux bornes de la cellule.

Courant de court-circuit ICC (pour VCC = 0) :

Il est directement proportionnel à l'énergie rayonnante reçue, c'est-à-dire à l'éclairement G (W / m²), à la température ambiante, à la vitesse de circulation de l'air ambiant. Il est également directement fonction de la surface de la cellule. On obtient sa valeur en branchant un ampèremètre aux bornes de la cellule.

Dans les cellules PV au silicium, la tension VCO est de l'ordre de 0,4 à 0,6 V et le courant ICC est de l'ordre de 12 mA / cm2 pour des conditions de test standard (STC) en laboratoire, c’est-à-dire une répartition du rayonnement de type solaire AM = 1,5, un rayonnement incident normal sur la cellule PV de 1 000 W / m², et une température de cellule à + 25 °C plus ou moins 2°C, la vitesse de l’air circulant autour de la cellule - environ à 2 m / s - n’est pas précisée car elle est prise en compte dans la température de la cellule.


 

Source Ecosystemes

Figure 4 - Courbe courant tension d’une cellule idéale

Figure 8 - Courant généré par une cellule PV idéale en fonction de la tension aux bornes de la cellule PV - Noter la courbe courant = f(tension) d'une cellule idéale (ABC)

Une cellule PV idéale présenterait, pour un éclairement, une température et une vitesse de circulation de l’air ambiant donnés, une courbe en forme de marche : le courant restant constant jusqu'à la tension de circuit ouvert, puis la tension demeurant constante jusqu’à un courant nul, le courant passe brusquement du courant de court-circuit Icc à 0.

Note : Vous trouverez en annexe un chapitre sur les équations caractéristiques d’une cellule PV et le schéma électrique équivalent qui représentent ces courbes.

 

 

 

 

 

 

 

 

La puissance caractéristique d’une cellule PV

Dans des conditions ambiantes de fonctionnement fixes (éclairement, température, vitesse de circulation de l'air ambiant, etc..), la puissance électrique P (W) disponible aux bornes d'une cellule PV est égale au produit du courant continu fourni I par une tension continue donnée V :

P = V . I          (Equation 6)

P (W), Watt : Puissance mesurée aux bornes de la cellule PV.

U (V), Volt : Tension mesurée aux bornes de la cellule PV.

I (A), Ampère : Intensité mesurée aux bornes de la cellule PV.

La puissance max :

Pour une cellule solaire idéale, la puissance maximum Pmax idéale correspondrait donc à la tension de circuit ouvert VCO multipliée par le courant de court-circuit ICC (c'est-à-dire à la surface du rectangle OABC) :

P max idéale = VCO .  ICC           (Equation 7)

Pmax idéale (W), Watt : Puissance mesurée aux bornes de la cellule PV.

VCO (V), Volt : Tension de circuit ouvert mesurée aux bornes de la cellule PV.

ICC (A), Ampère : Intensité de court-circuit mesurée aux bornes de la cellule PV.


 

Source Ecosystemes

Figure 6 - Courbe caractéristique courant tension cellule PV - Pmax

Figure 10 (fig 7) - Courant généré par une cellule PV  en fonction de la tension aux bornes de la cellule PV - Noter le point de puissance maximum Pmax

En pratique, la courbe caractéristique d'une cellule PV est plus "arrondie", et la tension au point de puissance maximum VPmax est inférieure à la tension de circuit ouvert VCO, de même que le courant fourni IPmax est inférieur, pour cette même tension, au courant de court-circuit ICC.

Le facteur de forme :

On appelle facteur de forme f le rapport entre la puissance maximum fournie par la cellule Pmax , dans des conditions d'éclairement, de température et de vitesse de circulation de l’air ambiant donnés, et le produit du courant de court-circuit ICC par la tension de circuit ouvert VCO (c’est à dire la puissance maximale d’une cellule idéale) :

f = Pmax / (VC0 .  ICC)              (Equation 8)

f (-) : Facteur de forme

Pmax (W) Watt : Puissance maximale aux bornes de la cellule PV.

VCO (V) Volt : Tension de circuit ouvert mesurée aux bornes de la cellule PV.

ICC (A) Ampère : Intensité de court-circuit mesurée aux bornes de la cellule PV.

Le facteur de forme f est de l’ordre de 70 % pour une cellule de fabrication industrielle.

 

 

 

 

 

Source n.c.inconnue

 

Source Ecosystemes

Figure 7 - Courbe courant en fonction de la tension, et courbes d’isopuissances

 

Figure 8 - Courbes de puissances en fonction de la tension aux bornes de la cellule PV

Figure 11 - Courbe courant en fonction de la tension, et courbes d’isopuissances

 

Figure 12 - Courbes de puissances en fonction de la tension aux bornes de la cellule PV

De plus, nous avons représenté les courbes d'isopuissances qui sont des hyperboles dans l'espace (I,V) (Figure 7 - Courbe courant en fonction de la tension, et courbes d’isopuissances). Ces courbes sont intéressantes car elles permettent de voir les limites du module pour des conditions de fonctionnement données.

La figure suivante représente les courbes des puissances où sont également symbolysés les points de puissance max pour différentes valeurs d’éclairement (Figure 8 - Courbes de puissances).


 

Source Ecosystemes

Figure 9 - Les courbes d’isopuisssance

Figure 13 - Les courbes d’isopuisssances  Les courbes d’isopuisssances en fonction de la tension et les courbes de puissance en fonction de la tension

Les courbes d’isopuissance, de puissance et la courbe de puissance max sont représentées dans le repère I = f (U) (cf. Figure 9).

La puissance crête d’une cellule PV

Dans le cas d’utilisation de photopiles avec le rayonnement solaire, la puissance crête d'une photopile, aussi nommée puissance "catalogue", notée Wc (Watt crête) ou Wp (Watt peak), représente la puissance électrique maximum délivrée dans les conditions suivantes dites conditions standard :

  • éclairement solaire de 1 kW / m2 (correspondant à peu près à une exposition perpendiculaire aux rayons du soleil à midi par temps clair d'été) ;
  • température de la cellule PV égale à + 25 °C.
  • répartition spectrale du rayonnement dit AM.1,5 (correspondant au rayonnement solaire parvenant au sol après avoir traversé une atmosphère de masse 1 à 45 °);

 

 

 

Note : la masse d’air optique

Lors de sa traversée de l’atmosphère le rayonnement solaire direct (provenant du disque solaire) est affaibli par absorption et diffusion sur les molécules gazeuses et les particules atmosphériques. Cet affaiblissement du rayonnement (extinction) est fonction du nombre de ces particules et molécules et également de la longueur du trajet parcouru par les photons avant de parvenir sur la cellule PV (trajet plus long au coucher du soleil qu’à midi solaire notamment). L'extinction unitaire correspondant à une masse d’air optique de 1 représente l’extinction du rayonnement extraterrestre ayant traversé verticalement l’atmosphère jusqu’à un point situé au niveau de la mer, pour une pression atmosphérique de 1 013 mb.

L’influence de l’éclairement et de la température sur le fonctionnement d’une cellule PV

Dans le cas d’application solaire de cellules PV, les caractéristiques standard des cellules PV (puissance crête, Icc, Vco) sont indiquées dans le cas de tests de fonctionnement standard en laboratoire (STC) c’est à dire une répartition du rayonnement de type solaire AM = 1,5, un rayonnement incident normal sur la cellule PV de 1 000 W / m², et une température de cellule à + 25 °C plus ou moins 2°C, la vitesse de l’air circulant autour de la cellule - environ à 2 m / s - n’est pas précisée car elle est prise en compte dans la température de la cellule.

L’influence de l'éclairement solaire sur le fonctionnement d’une cellule PV

L’énergie électrique produite par une cellule photovoltaïque dépend de l'éclairement qu'elle reçoit sur sa surface. La figure suivante représente la caractéristique courant-tension d'une cellule PV solaire en fonction de l'éclairement, à une température et une vitesse de circulation de l’air ambiant constantes. On remarque que la tension Vmax correspondant à la puissance maximale ne varie que très peu en fonction de l'éclairement, contrairement au courant Imax qui augmente fortement avec l'éclairement.


 

Source Ecosystèmes

Figure 10 – Caractéristique courant-tension d’une cellule PV à température constante en fonction de l’éclairemen

Figure 14 – Caractéristique courant-tension d’une cellule PV à température constante en fonction de l’éclairement

 

Source Ecosystèmes

Schéma 8 - Influence de l’irradiation- Puissance en fonction de la tension.

Figure 15 - Influence de l’irradiation- Puissance en fonction de la tension.

 


 

Source Ecosystèmes

Schéma 11 - Influence de l’irradiation - Rendement en fonction de la température .

Figure 16 - Influence de l’irradiation - Rendement en fonction de la température .

L’influence de la température sur le fonctionnement d’une cellule PV

Les caractéristiques électriques d'une cellule PV dépendent de la température de jonction au niveau de la surface exposée. Le comportement de la cellule PV en fonction de la température est complexe.

Les courbes suivantes représentent l'évolution du courant et de la tension en fonction de la température de jonction de la cellule, les autres conditions extérieures restant fixes :

Source Photowatt

Source Photowatt

Figure 11 - Ta tension Vco en fonction de la température

Figure 12 - Intensité ICC en fonction de la température

Figure 17 - Ta tension Vco en fonction de la température

Figure 18 - Intensité ICC en fonction de la température

Lorsque la température augmente, la tension diminue alors que le courant augmente.

Dans le cas de cellules au silicium, le courant augmente d'environ 0,025 mA / cm2 .  °C alors que la tension décroît de 2,2 mV / °C. La baisse globale de puissance est d'environ de 0,4 % / °C. Ainsi, plus la température augmente et moins la cellule est performante.

Source Ecosystèmes

Figure 13 - Caractéristique courant-tension d’une cellule PV à éclairement constant en fonction de la température

Figure 19 - Caractéristique courant-tension d’une cellule PV à éclairement constant en fonction de la température

 

Source Ecosystèmes

Schéma 10 - Influence de la température - Puissance en fonction de la tension.

Figure 20 -  Influence de la température - Puissance en fonction de la tension.

 

Source Ecosystèmes

Schéma 9 - Influence de la température - Rendement en fonction de la l’irradiation.

Figure  21 - Influence de la température - Rendement en fonction de la l’irradiation.

Le calcul de la température d’équilibre d’une cellule PV

La température d’équilibre d’une cellule PV est fonction des apports énergétiques (le rayonnement incident), de l’énergie électrique extraite (la production électrique consommée), et des pertes thermiques fonction de la convection environnante.

On peut calculer la température d’équilibre d’une cellule PV avec la formule suivante :

Tc = Ta + k  . Ps                  (Equation 9)

Tc (K), degré Kelvin : température d’équilibre de la cellule.

Ta (K), degré Kelvin) : température ambiante.

k (W / m . K), Watt / m² . degré . Kelvin : Coefficient d’échauffement de déperdition.

Ps (W), Watt : Puissance de rayonnement solaire incident en kW / m².

Les caractéristiques thermiques de la majorité des modules photovoltaïques disponibles sur le marché sont très voisines.

Dans le cas d’utilisation de cellules PV au sol, le coefficient k dépend davantage de l’angle d’inclinaison des cellules avec l’horizontale, de leur distance au sol, de la vitesse de circulation de l’air ambiant (du vent) que du type d’encapsulation utilisé. Ainsi, en pratique, pour des modules identiques, k varie de 20 K / W . m² pour des modules inclinés à 10 ° et placés à 1 m du sol jusqu’à 30 K / W . m² pour des modules inclinés à 0 ° et placés à 0,1 m du sol.

L’influence de la température et du rayonnement sur le fonctionnement d’une cellule PV

Dans le cas d’utilisation de cellules PV avec le rayonnement solaire, les conditions ambiantes extérieures (température, rayonnement solaire, vitesse de circulation de l’air ambiant - vitesse du vent) varient en permanence..

Pour le calcul d’une installation solaire, il faut donc tenir compte du fait que l’éclairement et la température varient simultanément. Ce point est très souvent négligé lors du dimensionnement d’ensembles solaires photovoltaïques.

Lors du dimensionnement d'une installation solaire, il conviendra donc de tenir compte des conditions et des variations climatiques du site choisi.

Les association de cellules PV

En fait, l’association de cellules PV est analogue à l’association de générateurs de courant :

en série, leurs tensions s’ajoutent,

en parallèle, leurs courants s’ajoutent.

Cependant, leur fonctionnement est altéré si l’une des cellules associées est occultée (ombre par exemple).

L’association en série de cellules PV

Si on assemble en série des cellules, la tension aux bornes de l’assemblage est égal à la somme des tensions délivrées par chacune des cellules.

U =  Uc              (Equation 10)

U (V), Volt : Tension aux bornes de l’assemblage.

UC (V), Volt : Tension aux bornes de la cellule d’indice " c ".

Dans ce cas, le courant qui traverse les cellules est le même mais les cellules peuvent fonctionner à des tensions différentes.


 

Source Ecosystemes

Source Ecosystemes

Figure  22 -Fonctionnement de cellules en série, caractéristiques courant -tension de l'ensemble (7806 octets)

Schéma 12 - Fonctionnement de 4 cellules en série, l’une d’entre elles étant occultée partiellement

Figure  22 -Fonctionnement de cellules en série, caractéristiques courant -tension de l'ensemble

Figure  23 -Fonctionnement de 4 cellules en série, l’une d’entre elles étant occultée partiellement

Si une cellule est occultée (si elle ne reçoit plus qu’une faible partie de l’énergie solaire reçue par les cellules voisines), elle ne peut délivrer qu’un courant limité. Elle fonctionne donc en inverse (comme un récepteur soumis à une tension inverse de celle produite en direct) par rapport aux autres cellules du module qui elles, délivrent un courant supérieur à ce courant limité. En fonctionnant ainsi, un échauffement de la cellule apparaît et peut provoquer le claquage de la cellule.

Source Ecosystemes

Source Ecosystemes

Figure 14 – Schéma électrique équivalent du montage série

Figure 14 – Schéma électrique équivalent du montage série

Schéma 1 – Schéma électrique équivalent du montage série

Schéma 1 – Schéma électrique équivalent du montage série

 

 

Les recherches sur ce sujet ont montré que dans le cas de cellules PV au silicium, au-delà d’une tension inverse de 20 V, la probabilité de claquage d’une cellule (destruction de la jonction électrique) devient importante. Pour limiter la tension inverse maximum susceptible de se développer aux bornes d’une cellule, les fabricants de modules photovoltaïques placent donc une diode parallèle, appelée diode by-pass, toutes les 18 à 36 cellules (selon les applications).

L’association parallèle de cellules PV

Dans le cas d’un montage en parallèle, le courant de l’ensemble sera égal à la somme des courants produits par chacune des cellules.

I =   Ic              (Equation 11)

I(A), Ampère : Courant circulant dans l’assemblage.

IC (A), Ampère : Courant circulant dans chaque cellule d’indice " c ".

Dans le cas d’une association en parallèle, les cellules délivrent la même tension mais elles peuvent fonctionner avec des courants différents.

Source Ecosystemes

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Figure 15 - Courbe caractéristique d’un montage parallèle, une cellue étant occultée

Figure 16 - Courbe caractéristique d’un montage parallèle, une cellue étant occultée

Figure 24 - Courbe caractéristique d’un montage parallèle, une cellue étant occultée

Figure 25 - Courbe caractéristique d’un montage parallèle, une cellue étant occultée

 

Source Ecosystemes

Figure 16 - Courbe caractéristique d’un montage parallèle, une cellue étant occultée

Figure 25 - Courbe caractéristique d’un montage parallèle, une cellue étant occultée

Cependant, si une ou plusieurs cellules sont occultées, les autres deviennent réceptrices car la tension de fonctionnement est supérieure à la tension de circuit ouvert. Bien qu’une cellule puisse dissiper un courant important, il est préférable de disposer d’une diode anti-retour, laquelle empêche également de gaspiller dans une autre cellule occultée une partie de la puissance produite par les cellules fonctionnant normalement. Pour limiter ces pertes et protéger les cellules, on place donc une diode en série, appelée diode série, toutes les n cellules (n étant fonction des caractéristiques du montage).

Source Ecosystemes

Source Ecosystemes

Schéma 13 - Schéma électrique équivalent du montage parallèle

Schéma 13 - Schéma électrique équivalent du montage parallèle

Schéma 2 - Schéma électrique équivalent du montage parallèle

Schéma 2 - Schéma électrique équivalent du montage parallèle

Afin de limiter les pertes de puissance au niveau de ces diodes, les fabriquants emploient généralement des diodes de type Schotty (par exemple les séries 1 N 5817, 18 et 19 pour des courants de l’ordre de 1 A, et SD 51 ou MBR 340 M pour les courants de 20 A ou plus) dont les chutes de de tension en fonctionnement direct sont souvent inférieures à 0,4 V (11).

Utilisation des diodes by-pass et séries

Les diodes by-pass de protection d’association de cellules en série sont montées :

  • par les fabricants lors de l’association des cellules en série (pour protéger les cellules). Elles seront inserrées dans les boîtes de connection des cellules sur chaque module lors de leurs fabrication.
  • par les installateurs lors de l’association de modules en série dans les boîtes de jonction.

Les diodes séries de protection d’association en parallèle :

  • ne sont pas montées par les fabricants lors de l’association des cellules en parallèle (il n’est pas nécessaire de protéger une cellule occultée dans un module compte tenu des faibles courants mis en jeu)
  • sont montées par les installateurs lors de l’association de modules en parallèle dans les boîtes de jonction pour les modules occultés dans un ensemble de modules.

LES MODULES PHOTOVOLTAIQUES

Une cellule seule dite " nue " est souvent peu utilisable en l'état : sa faible épaisseur la rend très fragile d'une part, sa tension et son courant très faibles la rendent inutilisable directement dans des applications électriques courantes d'autre part.

Les tensions de fonctionnement des équipements électriques sont normalisées (12, 24, 48V, etc...) et une seule cellule PV ne permet pas de les alimenter directement. Ainsi, afin d’accroître la puissance disponible et l’énergie produite par des cellules PV, les fabricants assemblent en série et en parallèle les cellules PV.

La tension désirée est atteinte en connectant plusieurs cellules en série. Pour obtenir la puissance désirée, plusieurs de ces séries de cellules peuvent être montées en parallèle. Ces enchaînements sont ensuite protégés sous un conditionnement conférant à l'ensemble une bonne résistance mécanique et une protection efficace face aux agressions extérieures.

Les panneaux rectangulaires ainsi obtenus sont appelés "  modules photovoltaïques ".

Note : Parfois, certain fabricants appellent " modules " un panneau de 50 Wc.

La technologie

Les modules PV

Une cellule photovoltaïque seule étant peu utilisable, il faut donc l’encapsuler et ainsi la protéger des agressions extérieures.

Source Siemens

Schéma 14 - Vue en coupe d’un module PV

Figure 26 - Vue en coupe d’un module PV

L’opération d’encapsulation consiste à recouvrir de verre ou de résine (matériaux qui doivent supporter de grandes chaleurs et garantir des coefficients de transmission élevés) la face exposée au soleil ; la face arrière est recouverte de verre ou de Tedlar (verre + matériau organique).

Les cellules assemblées en série / parallèle sont " noyées " dans un matériau organique transparent, en général de l’E.V.A. (Ethylène de Vinyle d’Acétate); l’ensemble est étanchéifié par un joint latéral en silicone et les deux extrémités du module sont ramenées vers une boîte de connexion nécessaire pour le raccordement vers l’utilisation, le tout étant serti parfois dans un cadre (sinon ils sont dit " laminate ").

Ces opérations sont essentielles car dans le cas d’applications extraterrestres par exemple (satellites), le module devra résister à des températures extrêmes, au vide, aux impacts de météorites ; dans le cas d’applications extérieures terrestres (installations de production d’énergie à partir de l’énergie solaire), les modules devront résister aux agressions atmosphériques, températures, vent, pluie, grêle, charge de neige, érosion par le sable en suspension dans le vent, corrosion marine…Malgré ces précautions, des déséquilibres générés par des occultations parasites de certaines cellules peuvent survenir au sein d’un module. Pour y faire face, on a introduit dans le système des diodes de protection (cf. chapitre précédent).Les protections électriques conseillées ne seront valables que si les diodes parallèles peuvent supporter le courant de toute la branche susceptible de débiter dans la branche.

Les modules PV à concentration

Les modules que nous venons de voir sont les plus courants, ils sont appelés "modules solaires PV plan" ou simplement "panneaux solaires PV plan".

Afin d'améliorer la productivité des cellules photovoltaïque PV (kWh d'électricité produite / par m² de cellules) ou (kWh d'électricité produite / par coût unitaire des cellules) différentes approches sont explorées.

Source : http://www.eren.doe.gov/state_energy/contact.cfm

 

Source : Green Energy Technologies

Vue en coupe d'un module PV à concentration (19 Ko)

 

Vue en coupe d'un module PV à concentration (16 Ko)

Figure 26b - Vue en coupe d’un module PV à concentration

 

Figure 26a - Vue en coupe d’un module PV à concentration en Arizona (USA)

La première, consiste a chercher à produire des cellules moins chères, c'est le thème des développements de nouveaux matériaux semi conducteurs, cependant le principe, la physique fondamentale même de conversion du rayonnement en électricité limite le procédé.

La seconde démarche consiste a augmenter le rendement en diminuant les pertes des cellules photovoltaïque en réduisant soit les pertes par réflexion du rayonnement incident (en utilisant des couches anti reflets), soit en réduisant les pertes par convection (en isolant la cellule, en la faisant fonctionner à plus basse température en la réfrigérant, en la plaçant dans un capteur sous vide, ...). Ces démarches sont cependant très limitées ....

La troisième démarche consiste à augmenter le rayonnement incident sur la cellule par un dispositif de concentration (lentilles optiques, lentilles de Fresnel, ..). Par exemple, en utilisant des lentilles doublant le rayonnement incident sur des cellules on augmente de presque du double la puissance délivrée aux bornes de la cellule photovoltaïque. Le coût de ces lentilles de doublement du rayonnement est très inférieur au coût du doublement de la surface des cellules photovoltaïque qui produirait la puissance !!!

 

 

 

 

 

 

 

Deux inconvénients importants pénalisent le procédé, d'une part les dispositifs de concentration ne fonctionnent pas avec le rayonnement solaire diffus (diffus du ciel et diffus du sol) et ces rayonnements solaires représentent bien souvent 40 à 60 % du rayonnement solaire global, d'autre part, le dispositif de concentration doit être pourvu d'un système de poursuite pour assurer convenablement la focalisation du rayonnement solaire direct sur la cellule (et non pas en avant ou sur le coté), enfin sous ces concentrations les températures atteintes par les cellules peuvent être importantes (pensez à la loupe) et il sera souvent utile de prévoir des systèmes de réfrigération qui peuvent s'avérer plus coûteux que le gain d'énergie produite.

 


 

 

 

 

Les modules PV double face

Source : Krasnoe Znamya

mdsr-36-24(12)front.jpg (16040 octets)
Face avant

mdsr-36-24(12)back.jpg (16095 octets)
Face arrière

Figure 26b - Face avant et arrière d’un module PV double face 36 Vcc

Certain fabricants proposent des panneaux solaires comportant des cellules solaires sur les deux  faces, sur la face avant exposée au soleil et sur la  face arriére du panneau. Les cellules sont en général montées sur une vitre, encapsulées dans un cadre aluminium. Ces panneaux sont adapté aux sites ayant des albédo importants des lacs, mers, les déserts, les surfaces enneigées. Des essais à Krasnoe Znamya ont montré que l'énergie annuelle produite était 10 % supérieure à l'énergie produite par un panneaux solaire simple face.

Ceci n'est pas surprenant car l'albedo de la neige, de surface aquatiques est de l'ordre de 0,75 à 0,90. C'est une idée intéressante mais le gain de 10 % est certainement faible en comparaison du surcoût par rapport a un panneau simple face.

La puissance du module double face est le double de la puissance du même module simple face mais l'énergie moyenne annuelle produite par le module double face n'est que supérieure que de 10 % plus élevée à celle produite par le même  module simple face (le cout d'investissement par contre a presque doublé !!). Ceci est un bon exemple de la nécessité de l'optimisation technico éconmique et de la nécéssité de savoir si le but d'une installation solaire photovoltaïque est l'obtention d'une puissance instantanée (ce qui est très rarement le cas lorsque l'installation comporte un stockage électrique type batterie électrochimique) ou l'obtention d'énergie.

Ne serait'il pas plus intéressant financièrement de mettre devant le panneaux une surface réfléchissante (par exemple une feuille de mylar avec un facteur réfléchissant de 90%) qui réfléchirait une partie du flux solaire et augmenterait donc le flux incident sur le panneau et en conséquence l'énergie produite ? Le coût d'un tel  miroir est négligeable en comparaison d'une augmentation de s la surface de panneaux ou d'équiper de cellules l'arrière de panneaux.

 

 

 

 

Toutes ces idées sont explorées et nombre d'expériences ont été réalisées.

Caractéristiques nominales des modules PV

Le fabricant accompagne son module :

d’une fiche rendant compte des contrôles auxquels il a été soumis,

d’une fiche indiquant les caractéristiques du module notamment :

  • les caractéristiques du module (poids, dimensions, surface, points de fixation...),
  • les courbes caractéristiques courant = f (tension) dans les conditions de fonctionnement standard (STC),
  • quelques caractéristiques électriques :
  • la tension de circuit ouvert mesurée aux bornes de la cellule PV aux conditions de fonctionnement standard, VCO (V) Volt,
  • l’intensité de court-circuit mesurée aux bornes de la cellule PV aux conditions de fonctionnement standard, ICC (A) Ampère,
  • la puissance nominale, puissance maximale mesurée aux bornes de la cellule PV aux conditions de fonctionnement standard (STC) Pmax nominale (W) Watt,
  • la tension de puissance nominale, puissance maximale aux bornes de la cellule PV aux conditions de fonctionnement standard, V Pmax nominale CO (V) Volt,
  • l’intensité de puissance nominale, puissance maximale aux bornes de la cellule PV aux conditions de fonctionnement standard (STC), I Pmax nominale (A) Ampère.

Par extension et par facilité, les professionnels caractérisent un module PV simplement par :

  • La puissance nominale aux conditions de fonctionnement standard (STC); Pnominale = Pmax (W) Watt,
  • La tension nominale du module PV (en général 12, 24, 48 Vcc; Vnominale (V) Volt).

Notes :

les caractéristiques des modules sont souvent exprimées aux conditions de test standard (STC) en laboratoire, c’est-à-dire à une répartition du rayonnement de type solaire AM = 1,5, un rayonnement incident normal sur la cellule PV de 1 000 W / m², et une température de cellule à + 25 °C plus ou moins 2°C, la vitesse de l’air circulant autour de la cellule - environ à 2 m / s - n’est pas précisée car elle est prise en compte dans la température de la cellule.

" NOCT " (Nominal Operating Cell Temperature) est la température de la cellule (module ou du module) fonctionnant sous 800 W / m² de rayonnement, + 20 °C de température ambiante et 1 m / s de circulation de l’air environnant ambiant.

La fiabilité, normes

Les modules sont en général conçus avec une garantie d’au moins 10 ans (pour les modules en silicium tout au moins), une durée de vie de 25 ans et parfois davantage. Ils répondent aux normes éditées par l’U.T.E. (Union Technique de l’Electricité) ainsi qu’à celles du CELAR (Centre d’Etudes et de l’Armement) et plus généralement aux spécifications d’ISPRA / EEC Nr 503. Certains fabricants homologuent leur modules suivant les normes GAM T 13 au CELAR.

La Norme UTEC 57 100

 Chaleur humide : température + 40 °C

humidité relative 95 %

durée 112 jours

 Stockage haute température : température + 100 °C

durée 2000 h

 Essai composite climatique :

 Variation rapide de température : température basse – 40 °C

température haute + 85 °C

durée 200 cycles

 Brouillard salin : température + 35 °C

 Vieillissement sous éclairement : énergie reçue de l’ordre de 20 000 kWh / m2 correspondant à environ 10 ans de fonctionnement sous climat tropical.

 Robustesse des sorties : norme NFC 60 612.

 Résistance à l’impact : test du pendule, avec bille dureté Rockwell R 62, diamètre 40 mm.

 Charge statique : charge uniforme de 2500 N / m2.

En France, ces essais sont réalisés essentiellement au L.C.I.E. (Laboratoire Central des Industries Electriques).

Les autres essais

Par ailleurs, les fabricants réalisent parfois leurs essais personnels.

Chaque module est essayé avec un simulateur solaire permettant d’atteindre une précision de mieux de 5 %. Ils contrôlent leur production en continu; des échantillons sont régulièrement prélevés aux différents stades de la production pour des essais :

en chaleur sèche,

en chaleur humide,

en variation rapide de température sous éclairement. Une fiche d’identification et de certifications accompagne chaque module fabriqué.

De plus, un certain nombre de modules installés dans des sites réels en France et à l’étranger sont suivis, ce qui permet aux fabricants de comparer leur évolution à celle des modules soumis à des essais de vieillissement accéléré.

Fiches techniques de modules photovoltaïques solaires

EXEMPLE DE FICHE TECHNIQUE D'UN MODULE PV

Intelligent module design
The MS011/MS/001 single crystalline solar module is available in a framed and a laminate version. Both modules feature a rugged laminate design and PowerMax® solar cells to provide maximum energy production throughout the day. The module has a rated output of 110 WP/100 WP and is available in a 12 volt and as the MS011-24/MS001-24 in a 24 volt version. The efficient design of the MS011/MS/001 module, with its large surface area, is ideally suited for medium and high output applications.

The module is designed for easy interconnection to achieve voltage and current configurations for grid-connected systems as well as stand-alone systems.

The high output of the MS011/MS/001 reduces the number of modules required to achieve a desired power output. This means:

fewer overall attachment points

fewer terminal boxes

easier assembly and cabling

reduced installation costs

Well suited for most solar applications, the modules are able to withstand some of the harshest environments in the world and continue to perform efficiently.

Vue du module PV

Photographie 3 - Caractéristiques du module

 

Figure 17 - Caractéristiques du module

Figure 27 - Caractéristiques du module

 

 

 

Module 100

Electrical Parameters (1)

12V

24V

Maximum power rating

Pmax

Watts

100

Minimum power rating

Pmin

[Watts

90

Rated current

Imp

Amps

5.9

2.95

Rated voltage

Vmp

Volts

17.0

34.0

Short circuit current

Isc

Amps

6.5

3.25

Open circuit voltage

Voc

Volts

21.0

42.0

Thermal Parameters

Nominal operating cell temperature (2) °C

45 +-2

Change of Isc with temperature,

+1.2mA/°C (+0.04%/°K)

Change of Voc with temperature

0.0775 Volts/°C (-0.34%/°K

Qualification Test Parameters (3)

Temperature cycling range

[°C]

-40 to +85

Humidity, freeze, damp heat condition

[% RH

85

Maximum system voltage

Volts

1000 per ISPRA (EC), 600 per UL 1703

Wind loading or surface pressure

N/m²] (PSF)

2400 (50)

Maximum distortion (4)

degrees]

1.2

Hailstone impact withstand
(diameter @ velocity)

mm @ m/s]
(in @ MPH)

25 @ 23 - (1.0 @ 52)

Physical Parameters

Number of series cells

72

 

Length

mm] (in)

1316 (51.8)

 

Width

mm] (in)

660 (25.98)

 

Depth (w/o box)

mm] (in)

40 (1.6)

 

Weight

kg (lbs)

11.5 (25.1)

 

Warranty (5)

Power >= 90% of minimum power

Years

10

Power >= 80% of minimum power

Years

25

 

1 - Determined under standard test conditions (STC): Irradiance = 1000w/m² cell temperature = 25 °C; solar spectral irradiance per  
      ASTM  E892 (Air Mass = 1.5).
2 - Determined under nominal operating conditions (NOC): Irradiance = 800 w/m² ambient temperature = 20 °C; wind speed = 1m/s.

3 - Qualification Tests performed as per CEC 503 Test Specification, to ensure durability and performance in outdoor conditions.

4 - Diagonal lifting of module corner with three corners fixed.

5 - To original consumer purchaser. See full Limited Warranty for all conditions.

Tableau 2 - Caractéristiques du module

 

Le lecteur trouvera en annexes les fiches techniques de quelques modules photovoltaïques (un module de 55 Wc (42), un de 80 Wc, un de 100 Wc (42), un de 110 Wc (42) et un module de 120 Wc (41)

 

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Ces pages ont été écrites par Jean Paul Goyheix, DESS Energétique à l' Université de Bordeaux - France..
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