Lai : Mot gaélique signifiant "chant de merle". Il désigne un chant introduit dans les épopées médiévales. Les poèmes sont généralement de trois cents vers, distribués en douze strophes d'un mètre régulier mais bref. Les deux grands compositeurs de lai sont Marie de France (XIIe siècle) et Guillaume de Machaut (XIVe siècle).
Lamento : Chant plaintif italien. Ce genre atteint son apogée dans le Lamento d'Ariane de Monteverdi ainsi que dans le chant de Didon de Purcell. Il se caractérise par rythme de sarabande et de basse continue d'allure descendante.
Largando : Terme italien indiquant qu'il faut élargir le mouvement en renforçant l'expression.
Larghetto : Indication de tempo entre le largo et l'adagio.
Largo : Indication de tempo la plus lente de la musique classique, demandant un jeu large et grave. Chez Beethoven, cette expression prit un sens pathétique.
Leçon de ténèbres : Musique écrite pour les Lamentations de Jérémie et jouée les jours saints. Le mot "ténèbres" s'explique par le fait que les chandelles étaient éteintes lorsqu'on l'exécutait.
Leidenschaftlich : Expression allemande signifiant passionnément.
Legato : Terme italien signifiant lié ou attaché. Il indique à l'exécutant qu'il doit jouer les sons dans le prolongement les uns des autres. Pour les instruments à vent et les chanteurs, cela veut dire jouer les notes dans le même souffle, pour les instruments à cordes, employer le même coup d'archet.
Leicht : Terme allemand signifiant léger et même doux. On trouve ainsi l'indication "Leichtbewegt" qui signifie mouvementé.
Leitmotiv : Terme inventé pour désigner, dans les opéras de Wagner, les mélodies qui caractérisent les personnages ainsi que les symboles et les objets propres au drame. Ces motifs apparaissent dans les scènes en même temps que les objets qu'ils identifient afin de rendre l'action plus claire.
Lento : Mot italien signant lent et indiquant un tempo proche de celui du largo mais d'une allure moins grave et moins lourde.
Lieblich : Mot allemand signifiant charmant.
Lied : Mélodie allemande. Forme née en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle, de la rencontre de deux arts essentiellement romantiques, le poème et une musique cherchant son inspiration dans les émotions et les images poétiques. Schubert fut l'un des premiers à utiliser cette forme d'art. Ses successeurs les plus célèbres furent Schumann, Brahms et Richard Strauss.
Litanie :Forme de prière de l'Eglise chrétienne dans laquelle le prêtre dit de brèves phrases auxquelles l'assistance répond par une formule invariable.
Lithophone : Instrument de musique constitué de lames de pierre reposant sur des supports ou posées sur un trou. L'instrument le plus ancien du monde appartient à cette famille. Très répandu en Chine et dam le sud-est asiatique, il est composé d'une dizaine de lames.
Livret : Texte servant de support à la musique d'un opéra. Les qualités essentielles en sont une action intéressante et des personnages bien typés. Les sujets d'opéra furent d'abord mythologiques, au XVIIIe siècle des sujets comiques ou historiques permirent de diversifier le répertoire. Il existe quelques exemples d'un travail fructueux comme celui qui unit Lully à Quinault ou Mozart à Da Ponte. Parfois un grand auteur réussit à inspirer plusieurs compositeurs tel Maeterlinck. Enfin, certains compositeurs écrivirent leurs livrets eux-mêmes, comme Wagner ou Schönberg.
Loco : Terme italien signifiant lieu. Indique qu'après avoir joué dans un autre registre, il faut rejouer à l'octave indiquée sur la partition.
Louré : A l'origine, instrument de musique proche de la cornemuse qui a donné son nom à une danse d'allure paysanne. Plus tard le mot désigna une façon de jouer deux croches en appuyant lourdement sur la première.
Lur : Instrument à vent utilisé dans les pays nordiques à l'âge de bronze. Ils étaient coulés en bronze, leur taille variait de un mètre à deux mètres cinquante. On peut apparenter leur forme à celle du trombone.
Luth : Famille d'instruments à cordes pincées et à manche long avec une caisse de résonance à une extrémité. Ainsi la guitare, la cithare et la mandoline appartiennent toutes au même groupe d'instruments. En Europe, un instrument de cette famille et portant le même nom eut beaucoup de succès au XVIe siècle. Il avait un manche court, une caisse de résonance en forme de demi-poire et un chevillier placé à un angle droit par rapport au manche. Le nombre de cordes utilisé variait de 5 à 10 selon les époques.